Le creux de la vague

Assise près de la fenêtre, elle évite des yeux le journal que l’homme assis à sa droite lit. Elle n'a pas lu les journaux depuis trois jours.  Elle en est incapable.  La photo de ce tueur fou aux yeux bleus l'angoisse.  Un bel homme. N'eut été du titre qui annonçait qu'il avait tué, beaucoup, elle aurait cru que c'était un médecin, un savant, quelqu'un qui venait de faire quelque chose…de bien. Trouver une cure pour une maladie rare, signer un accord de paix.

À vous toutes

Ce soir je suis rentrée du bureau, j'ai fait quelques papillotes de légumes, et pour la deuxième fois en autant de jours, je suis sortie faire une demi-heure de bicyclette au bord du fleuve, en me disant qu'on mangera ça avec la viande que j'ai fait marinée depuis hier et qu'on aura un souper de rois.

Le choix de Gisèle

Cette histoire est la suite de Deux bouquets 


Quelle ne fut pas ma surprise hier matin, en montant dans le train, la tête dans mes problèmes au bureau, de revoir, Gisèle.  Souriant, heureuse, le même sourire qui m’avait frappé la première fois que je l’avais vue. Ce magnifique sourire de femme heureuse et sereine.  

Les vacances (2)

Ce matin, à la gare, on entendait très fort, la chanson "Oye como va" qui jouait à tue-tête.  Il fallait voir les banlieusards engloutir leur nez dans leur blackberry ou leur journal pour résister à l'envie de se déhancher qui nous prenait tous.   Un petit air de vacances à la plage, qui m'est resté en tête toute la journée.

Horizontal, mot de 8 lettres

Il s’est discrètement rapproché de la fenêtre quand je me suis assise sur le siège à côté de lui, mais sans regarder les petits moutons sur le fleuve que le vent faisait en chatouillant l’eau, ni la ville avec son air mystérieux enveloppé dans le smog de ce matin déjà très chaud. Son regard n’avait pas quitté le journal soigneusement plié devant lui, sur lequel il peinait à résoudre son « mots croisés ».

Et après...

Je lis tous ces commentaires sur le web de gens qui auraient voulu une sentence plus sévère pour Guy Turcotte, et ça me vire à l'envers.  C'est une histoire immensément triste et impossible à comprendre, et des gens qui s'y connaissent mieux que moi  en droit, comme Véronique Robert  et Yves Boisvert  nous disent que les jurés ont fait leur travail et ont choisi la sentence qui convenait le mieux en fonction de la loi.

L'homme qui marchait la nuit

Il était sorti marcher.  Malgré la pluie.  Ou peut-être à cause de la pluie.  Pour que le bruit constant des gouttes sur le trottoir, le bruit des gouttes sur les toits, effacent les mots qui courraient dans sa tête. Trop d’électricité peut-être, ou cette chaleur humide qui ne tombait pas malgré la pluie.  Peu importe, il n’arrivait pas à dormir.  Il était sorti marcher. Pour que le rythme de ses pas l’abrutisse, et apporte la paix d’esprit dont il avait besoin pour s’endormir.

La nuit

On dit que la nuit porte conseil.  Moi j'aime parfois me payer le luxe d'écrire la nuit.  Je sais que demain cette sensation de lourdeur que je porterai me fera regretter ce petit excès.  Mais il reste que j'aime le petit ronron de la nuit, qui m'inspire et apporte des mots, et donne envie de raconter de longues histoires.

C'est l'été!


Les vacances

Ça c'est bien moi.  Un mois encore avant les vacances d'été prévue en août et je n'ai rien de prévu, sauf un week-end de camping avec les copains, les autres 14 jours, sont comme une grande page blanche.  Rien, niet, nada.  C'est toujours la même chose.  Je vois autour de moi des gens qui planifient leurs vacances des mois à l'avance, mais pas moi, et je ne me dompte pas!