Moi qui ai besoin d’espoir plus que jamais dans ma vie, avec tout ce qui se passe en ce moment, je sens le mien disparaître en une spirale vers le bas, comme l’eau d’un bain que l’on vide. J’ai survolé le journal rapidement, mon petit plaisir du samedi, et ça n’a fait qu’empirer les choses. Heureusement il y avait Foglia pour me faire pleurer en parlant de lilas. J’aime bien les larmes, elles sont utiles. J'aime les lilas aussi.
Ce que je
crains le plus c’est l’apathie.
C’est cette impression d’être comme un chevreuil figé devant les
lumières d’une voiture, c’est cette sensation qui s’empare de moi depuis
quelques jours, de me dire que je devrai attendre ce jour où je pourrai aller
mettre un x sur une feuille pour pouvoir poser un geste concret. Que d’ici là, je suis mieux pour moi,
pour mes enfants, de rester à la maison et d’attendre, de ne pas me mêler de
leurs chicanes parce que ça pourrait mal finir, parce je ne suis pas sûre qui
manipule qui dans cette histoire, et par ricochet, qui me manipule.
Il y a
quand même très clair au fond de moi, la sensation que quelque chose ne va pas,
ne va pas du tout, même. Alors, je vais sortir faire du jardinage. Il n’y a pas de meilleur remède au
désespoir que celui de planter des fleurs, d’arracher quelques pissenlits, en laisser quelques uns pour leur laisser de l'espoir. J'aime bien les pissenlits au
fond.
Je ne sais
pas quand j’aurais le temps de terminer mon histoire. La semaine prochaine, je
pars quelques jours, dans une ville que j’adore, avec une collègue que j’apprécie
énormément, l’aider à faire quelque chose que ni elle ni moi n’avons envie de
faire. Par solidarité, par désir
de coopération, par humanisme et par empathie, parce que j’y crois encore,
parce je sais que ces valeurs existent, et que j’ai le droit, que dis-je le
devoir, de les préserver dans ma vie.
Bon jardinage !
RépondreSupprimerEt j'espère que tes pensées t'amèneront vers de meilleurs cieux.