Une feuille qui tombe.


Une feuille était tombée sur son épaule.  Diane l'avait repoussée délicatement.  C’était une des ces journées d’automne où le temps doux fait son dernier salut, comme un dernier rappel parce que le public en redemande, après les vacances et bien longtemps après l'été. Dehors, elle était restée seule un moment, à ramasser les feuilles, à ressasser sa vie,  à se dire qu’elle avait été heureuse, malgré les feuilles qu’il fallait toujours ramasser.

Oui, oui, je suis encore là.

Je suis vivante.  La vie va vite.  Nouveau boulot, nouveaux horaires.  Les enfants qui grandissent, qui deviennent des personnes avec leurs propres sujets d'intérêt, qui m'y amènent.   Tiens, hier j'ai même écouté 3 épisodes de "Walking Dead" en mangeant de la pizza fait maison.  Je ne suis plus tout à fait en contrôle de ma vie, et je n'hais pas ça.

Action de Grâces

Aujourd'hui, je me suis levée tard. J'ai flâné longuement en pyjama avec ma gang. Puis, je suis sortie après le petit déjeuner, qu'on a pris tard et pendant longtemps, pour aller faire des courses avec Fiston.,

Odile, un dimanche de pluie.

Elle s’appelait Odile. On la voyait à peine passer. Elle marchait toujours sur la pointe des pieds. Parfois, on aurait dit qu’elle ne touchait pas le sol. Légère, pressée, jamais vraiment présente, elle allait quelque part sans jamais vraiment être là où elle était. Pourtant, elle était lumineuse et blonde, et si belle avec ses cheveux coupés courts pour être facilement coiffés, facilement arrangés, rapidement placés.

Et puis, un dimanche de pluie, elle s’était arrêtée.


Processus d'escalade

Processus d'escalade. C'est unconcept que j'ai appris dans mon nouveau boulot. C'est le processus par lequel on monte à un plus haut de décision quand les choses vont mal et que la personne avec qui on fait affaire d'habitude ne fait plus l'affaire.  En général, c'est parce qu'on est dans la merde et qu'on veut que les choses bougent vite.


Il avait promis


Julien avait rempli l’arrosoir à rabord, puis s’était attardé lentement sur chaque plante, enlevant les feuilles mortes, regardant la terre assoiffée absorber cette eau bienvenue. Lentement, en se rappelant les conseils d’Étienne. « Les plantes avec les feuilles épaisses, sont faites pour le désert, tu peux oublier de les arroser elles devraient survivre. Par contre, les violettes africaines sont plus fragiles, il faut les déposer dans l’eau, sinon tu risques de tacher les feuilles, et les orchidées ont besoin de beaucoup d’amour, n’oublie pas de les arroser chaque semaine » Il avait pris soin de chacune, délicatement, avec attention, demandant pardon d’avance pour les oublis, se disant que les orchidées ne se remettrait pas de la négligence des dernières semaines.


J'atterris

Je vous l’avais dit il y a 5 mois, un grand changement s’était passé. La vie m’a obligé à sauter de l’avion dans lequel j’étais depuis 20 ans et ouvrir mon parachute. Voilà, j’atterris. Lundi prochain je commence une nouvelle vie professionnelle. Mais c’est plus qu’un changement de boulot qui s'est passé dans les derniers mois, c’est une nouvelle vision de la vie que j'ai acquise.