Processus d'escalade

Processus d'escalade. C'est unconcept que j'ai appris dans mon nouveau boulot. C'est le processus par lequel on monte à un plus haut de décision quand les choses vont mal et que la personne avec qui on fait affaire d'habitude ne fait plus l'affaire.  En général, c'est parce qu'on est dans la merde et qu'on veut que les choses bougent vite.


Ça me fait penser à quelque chose que je lis dans les journaux ces jours-ci, et j'ai envie d'inventer une nouvelle définition:

Processus d'escalade: Processus par lequel un être humain, normalement constitué, avec une vie en apparence heureuse, avec une belle voiture, une job utile, une famille, une personne tout ce qu'il de plus normale décide de se mettre tout seul dans la merde, en faisant quelque chose d'inutile mais dangereux comme par exemple de l'escalade qui en plus d'être inutile, risque d'impliquer le travail de plusieurs personnes si un accident arrivait.

Un gars se lève un matin et se dit "Tiens, je vais faire quelque chose de dangereux, je vais me payer un voyage dans un pays très loin, pour me dépasser et mettre ma vie en péril, et comme je ne suis pas un égoïste,  je vais faire ça sous le couvert de ramasser des fonds pour une bonne cause."

Je ne comprends pas.

Quand un homme en pleine possession de ses moyens, en santé, occupant un emploi par lequel il sauve des vies tous les jours meure, c'est une chose profondément triste.  J'ai beaucoup de compassion pour les familles qui restent derrière, tentant de donner un sens à tout ça.  Mais la personne qui a décidé de faire vivre ça à sa famille a fait un choix personnel, posé un geste délibéré.

Je ne comprends pas.

Un homme qui a dû voir sa part de blessés, d'écloppés, de malades, de mourants doit savoir combien la vie est fragile.  On peut comprendre qu'il veuille faire quelque chose pour aider, pour sauver des vies. Mais il a des milliers de façon de donner son temps, d'aider les plus démunis, en faisant du bénévolat, en travaillant dans des pays en développement qui ne mettent pas sa vie en péril ou au minimum ont le mérite de rendre un service direct.  Et les médias, au lieu d'interviewer ceux qui partent à l'étranger sauver des vies avec un organisme comme médecins sans frontières, interviewent ceux-là qui sont pris de l'envie de monter.

Je.ne.comprends.pas

Il arrive parfois que notre corps nous interpelle, qu'on a envie de ses dépasser physiquement.  Ça aussi je comprends ça.  C'est pour ça qu'il y a des milliers de personnes qui font des marathons, qui sautent en parachute, mais aller se mettre dans un endroit, où s'il arrivait quelquechose, nécessiterait le travail de dizaines de personnes pour te retrouver, vivant, ou au moins, retrouver ton corps pour le rendre à ta famille éplorée.

Je.ne.comprends.pas

Et après la catastrophe, il y a les autres, qui au lieu de se dire, "J'pense que m'a rester en bas, il y a plein de choses à voir, des temples, des villages figés dans le temps, des traditions millénaires." décident de monter quand même, à cause, comme disent les épouses laissées derrière, "L'appel du sommet qui est plus fort." Tsé Katmandou ça d'lair que c'est ben beau.  Ça vous tenterait pas?

Je.ne.comprends.pas

Et la journaliste de demander :"Et le gouvernement il fait quoi pour les sauver, pour les retrouver?"

Je ne comprends pas.

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