L'après-midi de Ginny (2)


Ceci est la suite de :L'après-midi de Ginny (1)



Les confidences :

Puis venait l’heure des confidences.   Deux ballerines seules sur la scène.  Deux âmes qui tournent, s’approchent se repoussent, mais ne peuvent exister l’une sans l’autre.  Dans leurs univers où tout était surveillé, calculé, même les confidences se faisaient  dans le respect des règles et des codes.  Toutes les deux savaient qu’elles s’écoutaient, et que, sans dire les mots, elles se comprenaient.  La musique ralentissait,  les cuivres se taisaient, laissant entendre, les violons :


L'après-midi de Ginny (1)

Ceci est la suite de La belle aubaine

Le ballet:

Ginny était entrée dans un café où l’attendait Clothilde, sa meilleure amie.  Le mot amitié n'était probablement pas le meilleur pour décrire la relation des deux femmes qui se fréquentaient depuis que Ginette était arrivée à Montréal, jeune femme naïve, avec une valise de 3 sous et l’envie de faire fortune comme chanteuse.  Elles avaient passé la majorité de leurs vies à s’insulter, à se mentir, à se raconter  les secrets qui pouvaient être partagés et leur relation ressemblait plutôt à un ballet,  une savante chorégraphie, où chaque geste, chaque mouvement si subtil soit-il était étudié, dans un équilibre délicat et lourdement codifié.

La belle aubaine


Ceci est la suite de "Ce que votre pied me raconte"

Dehors, le vent poussait quelques feuilles, les dernières de l’automne, apparues d’on ne sait où.  Ginny Robertson avait quitté le magasin, à grandes enjambées, plutôt fière de sa performance.  Il n’y avait rien comme faire chier une vendeuse de temps à autre pour se rassurer qu'elle n’avait rien perdu de son mordant.

Ce que votre pied me raconte

Gisèle avait détourné son regard ailleurs. C’est quelque chose qu’elle avait appris dans un cours. « Comment gérer des clients difficiles. » Et celle-là l'était particulièrement. Trois fois déjà, elle l’avait envoyée chercher une autre couleur, un autre modèle. « Je le sais que la grandeur est la même en anthracite ou en taupe, mais je veux voir comment ça fait sur mon pied.»

Un samedi grandiose


Je me suis levée ni trop tard, ni trop tôt.
Reposée
J’ai fait du café et pendant qu’il infusait,
Du yoga
J’ai pris le journal,
Oublié de le lire

Oser la vulnérabilité

Il y a quelques jours, en faisant des recherches sur le leadership dans le cadre de mon travail, je suis tombée sur cette présentation que je vous recommande fortement.   En gros, cette chercheure,  essayant de comprendre et de mesurer ce qui crée les connections humaines, a fait une découverte plutôt surprenante: ce qui permet d'être soi-même, ce qui permet de créer des liens et d'être fort, c'est d'accepter la vulnérabilité.