En jachère et à bientôt j'espère.

Je ne viens plus souvent ici écrire. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être que mon blogue est en jachère. La terre prend une pause en attente de ce que j'y sèmerai plus tard. Peut- être.
Jachère: n.f. Terre cultivable laissée au repos

Les histoires que j'écrivais avant me semblent trop tristes. Celles que j'aurais envie d'écrire trop personnelles. Cet après-midi, je suis revenue voir. Surprise de découvrir  que vous avez continué à venir, surprise de voir que vous allez fouiller dans mes archives et relisez mes vieux textes, même ceux qui me semblaient être seulement un déluge de mots.  Surprise de voir que mes dialogues mentaux qui me semblent banals et ennuyants vous intéressent encore. 

Dans pas long ce sera la saison où on plante les semis pour les faire germer avant qu'arrive en le printemps. C'est peut- être pour ça que j'ai eu envie d'écrire, un peu, aujourd'hui. Pour voir si vous êtes encore là. Pour voir si vous allez encore être là quand les semis seront assez grands pour être mis au soleil.

Pour le moment, je viens vous dire que je change. Je deviens une meilleure personne, je pense. Non. Je deviens une meilleure personne. Point. La terre se repose et je viendrais peut-être bientôt semer de nouvelles histoires,  plus lumineuses, plus colorées avec des montagnes à escalader, des rivières à traverser, la vie à vivre.

Je comprends aujourd'hui que peu importe ce que vous offre la vie, il faut la prendre à bras le corps comme un cadeau et l'explorer sous tous ses angles.  En fait, je me demande  même si ce ne sont pas justement les grands défis de la vie qui aident à grandir.  J'ai eu la chance de croiser dans ma vie des femmes qui ont vécu  les choses que vous et moi craignons craint le plus pour nous et les autres. (La maladie des enfants, la violence d'un fou, la perte d'un ou 2 parents, la maladie, l'abus sexuel) .
Pourtant ce sont les personnes les plus lumineuses que je connaisse.

Alors vous savez, mes petites bibittes à côté de ça, pfffft. Malgré tout, cet après-midi, j'ai allumé des bougies, sorti mon matériel d'art et je me dorlote un peu.   Parce que ce que j'ai aussi appris d'elles, c'est qu'être heureux, c'est oser être moi-même  et s'exposer avec toute sa vulnérabilité et qu'il faut, pour grandir avoir la sagesse de se traiter avec indulgence. 

Tout ça pour vous dire, que je j'essaie de devenir lumineuse et inspirante et que j'apprends petit à petit à être heureuse. Non. Je suis heureuse. Parce que oui, le bonheur, ça demande un effort et que si on n'essaie pas de sortir de sa zone de confort et accepter d'être authentique, on risque de passer juste à côté du bonheur roulé en boule dans notre zone de confort. 

Merci donc de venir me lire.  Soyez indulgents envers moi, envers vous. La quête du bonheur, du vrai, c'est un chemin cahoteux, semé d'embûches. Mais quand on prends le temps de regarder, le paysage, on réalise que le chemin est magnifique.

Et pour toutes celles qui m'inspirent, (j'espère que vous savez qui vous êtes), merci pour les bouts de chemin que vous avez fait et continuez de faire avec moi. C'est grâce à vous que je cesserai de dire que j'essaie d'être lumineuse et que j'aurai le courage de dire que je suis lumineuse. Point.   Mais il y a encore du travail à faire.

Conte urbain d'avant-Noël

C’était un mercredi d’avril, le temps était doux.  Je suis restée longtemps assise sur le banc de parc,  sous le choc, le souffle coupé.   « Restructuration, réorganisation, processus, options » tous des euphémismes utilisés pour m’annoncer que la job stable, le plan de carrière établi, venaient de disparaître comme les grains d’un sablier cassé.


Tranche de vie (1)

Je vous néglige.  Mes excuses.  Ce n'est pas faute d'inspiration, mais la vie est juste pleine de moments, des beaux, des simples, des grandioses, des difficiles, des ordinaires, des décevants, des heureux, des tristes, des pleins d'espoir.  J'essaie autant que je peux de tous le vivre pleinement, entièrement, d'assumer mes décisions, de connecter avec ceux que j'aime et ceux (et celles) que je découvre.  Bref, tout ça pour dire, que je m'endors le soir, entière, pleine, centrée et que dans tout ça je n'ai plus le temps de venir vous raconter des histoires.


De cumin et de feuilles d’automne

Yasmina  avait décidé de marcher, plutôt que de prendre un taxi. Juste pour essayer de comprendre les émotions qui la prenaient. « On vit trop vite » pensa-t-elle.  « Une émotion ne nous a pas sitôt effleurée qu'on passe déjà à l'autre. ».   Marcher longuement dans la soirée fraîche de ce lundi de septembre lui faisait du bien. 


If life gives you lemons....

Ce matin je me suis levée de mauvaise humeur.  Ça arrive parfois.  J'ai dû dire quelque chose comme "Ah si j'avais pu avoir une journée de plus en fin de semaine."  J'ai appris avec les années, qu'il faut apprendre à reconnaître quand la vie nous offre ce qu'on demande même quand ce n'est pas évident au premier coup d'oeil.


Pièces de casse-tête

Levée tôt ce matin. Mauvais sommeil cette nuit.  Ça faisait longtemps.  Je ne sais pas vraiment pourquoi.   La rentrée cette semaine; je ne suis pas prête. Un mandat chez un nouveau client; je ne sais pas ce qui m'attend.  Des projets que j'ai envie de commencer et moi qui me sent bloquée.  L'été qui s'achève.  Un été long et court à la fois.  Un été en pièces détachées, un été imparfait mais heureux.


Un vendredi soir, sur ma planète

Je vous ai parlé de ces moments où j'insiste auprès des ados et qu'un des deux accepte de sortir avec moi .  Aujourd'hui j'ai un de ces moments et un vraiment beau.  Fiston a accepté de venir faire un tour de vélo avec moi.  On a enfourché nos bicyclettes et avons roulé à bonne allure vers le Vieux-Port.  Sur place, nous sommes arrêtés prendre un cornet de crème glacée,  on s'est assis sur un banc, avons parlé de tout, de rien, de petites choses et de grandes.  On a ri surtout.