Rien de rien

C'est l'été.  Parfois il fait beau, parfois il pleut, plus souvent qu'autrement il fait ce temps humide qui laisse la peau moite et l'envie de rien faire.  C'est lourd, c'est chaud. On se plaint pour la forme, mais au fond on aime ça.


C'est l'été. J'en profite par petites doses,  puisque j'ai déjà pris 2 semaine de vacances pour aller en Espagne en avril.   Des journées de congé ici et là, quelques jours à la campagne, quelques jours en forêt, quelques jours à la maison, bricoler, faire de la bicyclette, aller voir Chihuly au MBAM.

C'est l'été, les journées sont longues, le temps a une autre valeur.  On soupe tard, on se lève à toutes sortes d'heures, parfois tôt, parfois tard.  Je travaille de la maison et je me donne le luxe de séparer ma journée en petits morceaux. Me lever vers 7:30, méditer un peu commencer à travailler vers 8:00, prendre un pause petit déjeuner vers 9hres, aller courir à midi, diner tard quand les ados ouvrent finalement les yeux, terminer de travailler un peu plus tard en soirée pour compenser pour toutes ces pauses, souper après le coucher du soleil.

C'est l'été, je coure des distances de plus en plus longues, me rendant facilement à 6km et parfois à 7 ou 8 quand j'en ai envie.  Je coure en écoutant des podcast de "Entendu à la table d'à côté", et j'ai l'impression d'être allée au restaurant avec Alain Stanké, avec Kim Thuy, Anne Dorval, Patrick Huard, Louise Latraverse et plein d'autres.

C'est l'été.  Pour la première fois, les enfants n'ont pas voulu de camp de jour, ils flânent à la maison, ils dégagent des effluves d'adolescence, ils jouent à des jeux vidéos, viennent marcher ou faire un tour en bicyclette avec moi quand j'insiste et finalement adorent ça, ils se couchent tard et se lèvent quand je termine ma journée de travail, et au milieu de cette inactivité endormie,  m'offrent parfois de ces moments merveilleux où nous avons des conversations géniales qui laissent entrevoir les adultes qu'ils seront.

C'est l'été.  J'écris un billet qui raconte peu, qui ne raconte rien, qui raconte ma vie, parce que ma peau est humide et je me sens paresseuse, parce qu'une amie passera me saluer dans quelques minutes pour jaser, comme ça, avant le souper qui sera tard ce soir parce que les gars sont allés voir Superman au ciné.

C'est l'été, le bonheur se distille à petites doses, il fait chaud, il pleut, c'est parfois très humide, j'essaie de ne pas me plaindre, même pour la forme,  je regarde les nouvelles et je réalise combien je suis heureuse, combien je suis chanceuse.


2 commentaires:

  1. chaque fois que tu me fais goûter un peu à ton bonheur, ça me fait du bien! xxx

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    1. Quand même un peu paradoxal, parce que chaque fois que je me sens heureuse, je me dis que c'est beaucoup grâce à toi. Merci d'avoir été là dans ma vie, et d'y être encore.

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