Ça commence pour vrai

Ça y est. L'arbre est défait, à sa place, trône une plante d'intérieur. Comme avant. Ce soir, on mange un rôti de porc qui goûte la routine de l'hiver,  un foie gras poêlé, dernier luxe du temps des Fêtes et une bûche, déjà en spécial à l'épicerie. Et puisqu'il faut faire durer le plaisir et que du foie gras sans alcool c'est un sacrilège, il y a un petit vin blanc et un sauterne au frigo. Je me gâte jusqu'au bout. Je m'étais promis de garder l'état d'âme du chalet de l'an passé tout en restant à la maison et j'ai réussi.

Pas fait grand chose. J'ai écrit, (vous l'aurez constaté), j'ai lu, aussi, en fait, recommencé à lire Michel Tremblay, les chroniques du Plateau avant de lire "La Grande Mêlée.  J'ai vu la famille, les amis, ceux d'il y longtemps, ceux de toujours et les nouveaux. J'ai passé des soirées à écouter la série "Entourage" avec mon amoureux, me suis couché tard, me suis levée tard. J'ai profité de mes enfants avant qu'ils ne grandissent trop. Bref, les vacances que je voulais.

Voilà, demain, 2012 sera là. Pas le symbole dont on parle avec un verre à la main le 31décembre, ni celui dont on rêve poétiquement en pyjama le 1er, le 2 ou le 3 janvier. Non la vraie vie, le quotidien, le petit train train qu'on essaie de diriger vers les rêves qui ont peuplé nos conversations des premiers jours de l'année.

Alors ce soir, je vais prendre un dernier verre "des Fêtes" à ma santé, en espérant que 2012, m'amène là où je voudrais être: simplement, plus près de moi-même.

À votre santé aussi.