Une semaine après la tempête

Passé la première semaine.  Je me suis réveillée ce matin après un sommeil lourd.  De ces matins où on on se réveille après un mauvais rêve et pendant un moment on se demande où on est, qui on est.


La réalité commence à me frapper  J’ai posé chacun des gestes à faire. J’ai déménagé de bureau pour laisser la place à celui qui s’occupera de ma gang, j’ai planifié une petite activité d’au revoir, pas un adieu puisque je ne pars pas encore, mais qu’il y a une premier deuil à vivre, je commence mes démarches pour me trouver un nouvel emploi, je suis allée chez le coiffeur, je rencontre des gens pour discuter de la suite pour moi.

Je garde mon emploi pour 4 mois, pour faire quelque chose qu’un ami pas très délicat a appelé être un zombie, c'est à dire être payée pour aller travailler mais sans fonction ni titre spécifique.  Il faut aussi que j'apprenne à gérer ce nouveau statut.

Ce matin j’aurais envie de rester à la maison et m’apitoyer sur mon sort.  La fatigue me prend, pas la fatigue d’après l’effort celle qui nous fait tomber d’un sommeil réparateur, non l’autre, plus sournoise, celle qui s’infiltre dans le cerveau, dans les os et ramollit tout et qui amène la petite voix qui dit que ça ne sera pas aussi rose, pas aussi facile que ça en a l’air.

Heureusement, j’avais prévu le coup un peu.  Ce matin je rencontre la responsable des bénévoles d’un organisme qui s’occupe de femmes itinérantes.  Parce que je sais que mon malheur est tout petit, tout petit comparé à ceux de beaucoup de gens et que tant que j’aurai deux bras, deux jambes et la santé je peux aider les autres.  Juste parce que je peux.

La semaine prochaine je devrais recommencer à écrire des histoires.  Mon univers s’agrandit, s'étire et bientôt mes histoires dépasseront le cadre du train urbain qui me mène de ma banlieue à la ville.  Vous découvrirez ici des histoires qui passeront par de nouveaux coins de la ville que je découvre peu à peu.

Mais, bon ce matin, je me donne le droit pour quelques minutes d’être un peu inquiète, un peu fatiguée, un peu sceptique.  

Parce que.

5 commentaires:

  1. C'est tout à fait normal que tu te sentes ainsi. Tu es sur le "rebond" . Tu réagis. Tu as terminé cette chute et tu es retombée sur le sol, pas trop solide, un peu étourdie même.

    Donne-toi le temps. J'espère que tu auras un beau weekend avec de belles joies. Moi si j'étais toi j'irais m'acheter un beau bouquet de fleurs, si ce n'est déjà fait. C'est ton genre, et tu le mérites amplement. Des fleurs que tu pourras contempler avec un petit rosé ce soir, pourquoi pas?!

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  2. Mmmm. Pas une mauvaise idée du tout le bouquet de fleurs. En plus c'est la saison des tulipes que j'adore!

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  3. Prends soin de toi. Profite du soleil. La fatigue, celle plus intérieure, est insidieuse. Alors donne-toi des moments de joie.

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    1. Oui, je sais, et c'est pour ça que je protège mon énergie et mes états d'âme avec un soin jaloux.

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  4. Un jour à la fois et même parfois, une heure ou minute à la fois :-)

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