Dimanche, je repose mon cerveau

Dimanche. Je me suis assise dehors pour écrire. Pour laisser les mots couler de mes doigts à l’écran. Pour le plaisir des mots.

Une semaine à tripoter mon CV. Bon, je l’avoue, ce n’est pas la seule chose que j’ai faite. Je suis une femme, et, comme me l’a fait remarquer mon Homme, mon cerveau est comme mon ordinateur qui a toujours 6 pages internet, un, parfois 2 textes dans Word, un fichier Excel, tous ouverts en même temps. Moi, les onglets, c’est la fonction que je préfère dans mon cerveau comme sur mon laptop…

Mais c’est vrai que j’ai passé la semaine à faire mon CV. Soit à l’ordi, soit dans mon cerveau. J’ai pris des pauses, pour transférer des dossiers dont je n’aurai plus la responsabilité, pour faire une recette de sauce à spaghetti, pour faire du bénévolat, pour aller voir un spectacle d’humour, pour aller au théâtre. Mais toujours, en toile de fond ces 2 pages qui revenaient. Comment me décrire en quelques mots? Deux pages, pas plus, et à cause d’elles, angoisser sur les nuances entre “élaborer”, “concevoir”, “planifier”, me demander quelle partie de moi dont je suis la plus fière, qu’est-ce que je veux continuer à faire, qu’est-ce que je préfère remiser aux archives.

Comment résumer en quelques mots, ce que je suis, moi qui suis si fière de pouvoir m’adapter, d’être flexible, moi qui aime toucher à tout, m’intéresser aux autres, deviner leurs aspirations, les aider à être meilleurs peu importe quel est leur objectif. Comment définir ce que je veux faire de cette nouvelle portion de ma vie qui commence?

Mais aujourd’hui, dimanche, je prends une pause. Il ne me reste qu’une dernière révision, que je ferai en fin de journée. Pour le moment j’ai mis à « off », la machine à chercher des mots. Je suis sortie courir au soleil, avec mon Homme pour lui montrer qu’en 5 semaines, je suis passée de néophyte à une jogueuse qu’il peut suivre alors qu’il avait toujours été plus en forme que moi. Puis je me suis assise dans la cour sous l’érable pour écrire ce petit texte qui ne mène nulle part

Parce que les dernières semaines m’ont prouvé une chose, je peux faire ce que je veux. Je peux être structurée, organisée, mais je peux aussi écrire n’importe quoi, un texte pour ne rien dire, une histoire inventée, je peux rêver, je peux créer, je peux construire. Je suis tout ça et encore plein de choses qu’il me reste à découvrir. C’est le printemps, les arbres sont vert pâle, les fleurs fleurissent partout.  Tout est possible.

6 commentaires:

  1. J'ai bien aimé ton billet. Me semble qu'il se dégage un beau feeling, un état paisible.

    Bonne semaine!

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  2. Une belle note d'espoir. Je suis d'accord avec Michèle, c'est paisible.

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  3. C'est tellement pas facile à faire un CV. Moi je peux facilement le faire pour les autres, mais quand c'est moi, ouf !!! Pas simple. Bon courage !

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  4. ¨¨Toujours moi¨¨7 mai 2012 à 07:59

    Un texte ne mène rarement nulle part; il nous ramène au moins vers soi et c'est ce qui est très important. La vie est toute ouverte devant toi. On lache pas. XXX

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  5. Vous êtes drôles! C'est vrai que je me sentais paisible dimanche. Merci de vos commentaires!

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  6. Tout est possible. Je commence seulement à y croire...

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