Allégorie d'un samedi matin

Samedi matin.  Les gars sont partis au soccer malgré la pluie.  La Grande souffre d’adolescence et dormira jusque vers midi.  Vicky le teckel est sortie faire son petit pipi et ne demandant qu’un corps chaud pour se rendormir est allée accompagner la belle au bois dormant sous les couvertures.


Je tète mon café tranquillement. J’ai ouvert ma grosse Presse, comme j’aime le faire le samedi matin,  mais avec prudence, parce que je trouve trop difficile de naviguer entre ces 2 histoires dont je ne veux ni parler ni entendre parler.  Il faut se cacher où ces jours-ci pour ne pas entendre parler de tout ça?  En plus, ils sont sournois, voulant éviter les premières pages de La Presse, espérant trouver la paix vers la fin, j’ai ouvert mon journal à la page A10.  Erreur.  Une personne, une vraie avec un visage à ajouter au film dans ma tête que j’essaie d’effacer.

Petit samedi pluvieux, climat parfait pour faire un peu de ménage, lire, regarder par la fenêtre le vert qui semble plus vibrant sous la pluie.  Entre deux ondées, j'irai faire le tour des semis que j’ai plantés il y a quelques jours, un peu comme aller au dépanneur vérifier si on a gagné à la loterie.  Ça pousse là où je n’espérais rien, les plans pour lesquels j’avais beaucoup d’espoir semblent rester timidement sous la terre.  Trop d’eau?  Pas assez? Trop de soleil? Pas assez?  Est-ce qu’ils vont sortir un jour ou me laisser sans espoir?  Est-ce que je peux faire quelque chose pour les aider, ou est-ce que je dois laisser le Destin faire son œuvre?  Aucune idée.   C’est ce moment où on ne sait pas, où on attend, et ça m’angoisse un peu.

Je sais, je sais, ne me le dites pas.  Cette allégorie de la période de ma vie que je vis est assez évidente, pas besoin de me le rappeler.  Je sais qu’il faut laisser les plantes germer, être là tout près au cas où elles auraient besoin d’eau, vérifier si la pluie ne les a pas fait tomber, resemer celles qui semblent prometteuses et attendre patiemment en faisant confiance à la Vie.  Ce sera donc un petit week-end tranquille, à prendre soin de moi, de ma famille, à relaxer.

Si seulement, j’arrivais à ouvrir le journal sans tomber sur ces histoires que je ne veux pas lire….


6 commentaires:

  1. Je suis si tannée des nouvelles et de la morosité ambiante ces jours-ci. Je viens d'aller sur le blogue de Marico. Je vais jamais voir les vidéos sur les blogues. Mais celui-ci vaut la peine. http://marico-marico.blogspot.ca/2012/06/une-demande-en-mariage-unique.html. Ne serait-ce que parce qu'il m'a fait oublier le temps de le regarder tout ce qu'on peut voir, entendre quand on ouvre trop l'oreille et les yeux cette semaine.

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    1. Et oui!! Je l'avais vue cette demande il y a quelques jours, et avais versée une petite larme de quétaine qui s'assume.

      Finalement j'ai trouvé quelques articles qui m'ont permis de boire mon café sans m'étouffer. Il y avait Foglia, coincé en A5 entre les histoires que je ne veux pas lire et celles dont je suis tannée, qui parlait de rien avec beaucoup de style et le spécial sur le Jubilé d'Élizabeth.... super safe. Aucune controverse là-dedans. Beaucoup mieux que la section Arts où j'ai entrevu au moins 2 article qui parlaient de "you know who."

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  2. "Elle souffre d'adolescence"

    J'aime ça!

    Bonne pluie, bon vert!

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    1. Pas tous les jours faciles. Heureusement ce n'est pas contagieux. Ouin, en y pensant bien, il y a frérot qui à 10 ans pourrait l'attraper.

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  3. Mon dieu, je croirais lire ma vie! Profite bien de cette attente...

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