Un samedi grandiose


Je me suis levée ni trop tard, ni trop tôt.
Reposée
J’ai fait du café et pendant qu’il infusait,
Du yoga
J’ai pris le journal,
Oublié de le lire

J’ai cherché mes lunettes
Et pour les trouver
Ai fait le ménage de ma chambre, du salon, de la cuisine
J’ai appelé une amie
Pour jaser
J’ai trouvé mes lunettes
En jasant.

J’ai fait le ménage dans mes papiers
Organisé mon espace
Un petit coin pour rêver,
Pour créer, pour vivre
Un coin pour travailler
J’ai rêvé, j’ai créé un peu
J’ai vécu beaucoup.
Et je n’ai pas travaillé

Et soudain dans mes jambes,
Une envie d’être
Est apparue, plus forte que tout
J’ai mis mes chaussures et suis allée
Courir
Remplir mon âme et mes poumons de vent froid
Remplir mes yeux et mes narines
Des dernières saveurs de l’automne,
Avant la neige.

Je suis revenue,  et j’ai pris un bain
En lisant et mijotant
Dans les pelures de clémentines
Qui flottaient dans l’eau
Et qui sentaient déjà l’hiver,
Pendant que je rêvais.
Pendant que je me disais,
Que j’étais heureuse.




5 commentaires:

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    1. Et oui, ça m'a pris des années avant de vraiment comprendre cela. Mais j'y arrive enfin et ça goûte bon.

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  2. J'aime beaucoup quand tu partages tes bonheurs ainsi....

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    1. Ça fait partie de mon processus d'acceptation de la vulnérabilité ;). By the way, merci pour ton billet inspirant d'il y quelques jours qui est en grande partie responsable du retour de l'envie de courir.

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